Collection/Storytelling

Route de village, Auvers
La Table de cuisine
La Montagne Sainte-Victoire
Végétation tropicale
Le pauvre pêcheur
Les seins aux fleurs rouges
Terrasse de café, le soir
La promenade du soir
L'église d'Auvers-sur-Oise
Les pivoines
Poissons rouges, Intérieur
Grand intérieur rouge
Deux femmes courant sur la plage
Argenteuil, le dimanche, est la destination des parisiens. L’attraction principale sont les régates que se livrent les voiliers. Monet pose son chevalet au bord de la Seine sur la rive du Petit Gennevilliers pour représenter leur mise à flots. Dans l’eau, le ciel, les bateaux et la rive se miroitent et la perception du reflet devient aussi concrète que la perception des choses. Monet s’attache à la lumière de l’instant, il est captivé par les jeux de l’eau et de la lumière « Je veux faire de l’insaisissable. C’est épouvantable cette lumière qui se sauve en emportant la couleur ». Il peint par touches fragmentées pour rendre l’effet de mobilité. Ce tableau est une remarquable leçon « d’impressionnisme ».
Régates à Argenteuil
Une fois encore, l’eau – ici la mer démontée - est le sujet d’un tableau dépouillé, profond, mais plein de souffrance. Les lames déferlent sur la grève d’Etretat, des silhouettes de pêcheurs guettent sur la plage… Au cours de sa carrière, Monet s’est penché attentivement sur chaque moment de la nature, de la pastorale au drame violent.
Grosse mer à Etretat
A cette époque Renoir recherche une fusion désespérée de tous les aspects du monde et de la vie, en s’abandonnant librement au flot de sa pleine et joyeuse sensualité. Des jaunes, des rouges, des bleus, des verts brillants se mêlent aux roses, aux orangés, aux blancs, aux lilas « Coloré, clair, oui, toute peinture est là ».
Promenade au bord de la mer
Petites bretonnes devant la mer
Mahana maa II
L'appel
Fenêtre ouverte à Collioure
Intérieur jaune et bleu
Les persiennes
Nu bleu II
Pour le premier recueil de poèmes d'Apollinaire en 1906, Raoul Dufy réalisa trente superbes gravures sur bois qui accompagnent les célèbres quatrains, dont cette étude pour ‘La souris’. Les formes très géométriques et très sculpturales qu’il donne au décor et le refus de toute proportion perspectiviste, dans ses illustrations, rappellent qu’il fut sensible à l’influence de Cézanne, un des pères du cubisme géométrique.
La citrouille
Intérieur à la fenêtre ouverte
La femme à la cravate
Les masques
Les mouettes
La Persistance de la mémoire

Gauguin s’est expliqué sur ce tableau mystérieux. Resté tard en ville, il trouve à son retour sa compagne - Tehamana - dans le noir, terrorisée à cause de l’esprit, le tupapau. Elle a 13 ans quand Gauguin la prend pour épouse, il en a alors 43. Les tahitiens gardaient la coutume de toujours s'endormir avec une lampe allumée, par peur des esprits et pour les faire partir. Nue, la jeune tahitienne joue un double rôle dans cette scène. En plus du côté érotique, une atmosphère magique se propage dans cette chambre. Le peintre fait allusion à la croyance mā’ohi concernant les tūpāpa’u qui hantent l'obscurité. La femme renvoie au symbole de fertilité, de naissance. Le personnage mystérieux dans le fond du tableau représente lui, la mort qui vient reprendre cette Ève. Gauguin nous transcrit une métaphore du cycle de la vie.
Manao tupapau
La posture du sujet, probablement fréquente chez les tahitiennes, provient d’un croquis à l’aquarelle de 1892 mais renvoie aussi à divers pastels de Degas que Gauguin admirait. Pose considérée comme tabou car celle où la femme se prépare à la pénétration sexuelle. La femme porte un paréo autour de ses reins.
Otahi
Ce tableau est plus imaginaire que réel. Il a été exécuté à Paris au retour de Gauguin de sa première période de vie à Tahiti. Au centre du tableau figure une sculpture de la déesse Hina, debout sur un rocher au bord de la plage, idole autour de laquelle évoluent des personnages. À gauche, deux femmes portent des offrandes votives et à droite, deux autres dansent l'Upa Upa, danse traditionnelle tahitienne. Au premier plan se trouve un groupe énigmatique de trois baigneuses, dont les poses pourraient suggérer la naissance, la vie et la mort.
Mahana no atua
Une lettre à Théo en septembre commente en détail cette célèbre toile « Dans mon tableau ‘Café de nuit’, j’ai cherché à exprimer que le café est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes. Enfin, j’ai cherché par des contrastes de rose tendre, de rouge sang et lie de vin, de doux vert Louis XV et Véronèse, contrastant avec les verts jaunes et les verts bleus durs, tout cela dans une atmosphère de fournaise infernale, de soufre pâle, à exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir ». En quelques mois à Arles, la couleur devient primordiale car elle permet à Van Gogh d’exprimer sa sensibilité exacerbée « J’ai cherché à exprimer avec le rouge et le vert les terribles passions humaines ».
Le café de nuit

Nu couché, d’une si impérieuse monumentalité, atteint un degré d’ennoblissement et de purification qui lui ôte le moindre relent de vulgarité ou d’érotisme. Les chaleureux aplats mordorés du nu se détachant sur des fonds contrastés virant fréquemment vers le pourpre, la victorieuse torsade du corps lové et épanoui, prennent l’allure d’une offrande sacrée.
Nu couché
La série de nus de cette période (1917-18) accède à une étonnante plénitude charnelle et spirituelle. « La souplesse animale, parfois immobilisée, ses abandons, sa faiblesse heureuse, n’ont point encore connu de peintre plus soucieux de les traduire ».
Nu couché au coussin bleu
Cette œuvre représente l’aboutissement de la volonté expressionniste de Van Gogh. Les hachures chromatiques se font convulsives, au point d’entraîner une confusion entre les différents éléments du tableau. On y perçoit tristesse et solitude extrêmes et l’on entend les ailes des corbeaux frapper des coups de cymbale au-dessus d’une terre dont il semble que Van Gogh ne pourra plus contenir le flot… Puis la mort. En effet, quelques jours après avoir peint cette toile, ne pouvant plus supporter l’angoisse de ses crises et la douleur de la solitude, Van Gogh se tire une balle de revolver en direction du cœur...
Le champ de blé aux corbeaux
Dans ce tableau, Van Gogh reprend le thème de Millet qui le poursuit toute sa vie, et à qui il voue une grande admiration. Il s’exalte au paysage, à la vie des champs. Le semeur passe devant un tronc d’arbre incliné, coupé à la japonaise, sur une terre violette, sous un ciel vert où un énorme soleil fait auréole au personnage symbolique.
Le semeur
Ce tableau remonte à octobre 1888, pendant le séjour de Van Gogh à Arles. C’est là qu’il ‘trouve’ sa couleur, et il en reste fasciné. La chambre - son sombre logis - s’allonge en une perspective inouïe et chaque tonalité s’insère au bon endroit pour définir, plutôt qu’un aspect réel, une expérience de l’esprit « C’est cette fois-ci ma chambre à coucher, seulement la couleur doit ici faire la chose, et en donnant par sa simplification un style plus grand aux choses, être suggestive du repos ou du sommeil en général » …/… « Les murs lilas pâle, le sol d’un rouge rompu et fané, les chaises et lit jaune de chrome, les oreillers et le drap citron vert très pâle, la couverture rouge sang, la table à toilette orangée, la cuvette bleue, la fenêtre verte. J’avais voulu exprimer un repos absolu par tous ces tons divers ».
La chambre de Van Gogh à Arles
De retour à Moscou après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le style expressif abstrait de Kandinsky a subi des changements. En conflit avec les théories officielles de l’art, il retourne à Berlin en 1921 et va enseigner au Bauhaus en 1922 jusqu’à sa fermeture par les nazis en juillet 1933. C’est alors que Kandinsky peint ce tableau. On pourrait interpréter ces cercles de couleur comme des métaphores spatiales, et le gros cercle central auréolé d’une couleur plus claire comme une éclipse. « Si je me sers ces dernières années avec une préférence si marquée du cercle, la raison n’est pas sa forme géométrique mais mon intense perception de la force intérieure du cercle dans ses innombrables variations …/… Je ne choisis pas la forme consciemment, elle se choisit elle-même » écrit Kandinsky en 1930.
Mehrere Kreisen
Cette nature morte peinte vers 1888 surprend par une ambiguïté mal résolue. Les fleurs sont disposées de chaque côté du vase posé en décalé au bord de la table. Le bouquet occupe l’espace et projette une ombre indiquant que la table est en trois dimensions. Les fleurs jaunes grimpent sur une diagonale qui semble prolonger la table. On ne sait plus si l’on regarde une ligne dans l’espace ou sur une surface. La tension de la diagonale est toutefois modérée avec le tracé à peine esquissé d’une fleur tombée.
Nature morte, fleurs dans un vase
Le rêve
Enfant jouant avec un camion
Peinte en 1899 cette huile sur toile représente quatre couples s'échangeant un baiser sur les bancs du Stunderlunden, une nuit d'été à Oslo.
Nuit d’été à Studenterlunden
The wine Shop
Chop Suey
Hopper dépeint des personnages anonymes et solitaires, dont le visage ne trahit aucune émotion. Il met en contraste les couleurs chaudes de sa palette avec les sentiments dégagés par ses personnages : froids, imperméables, distants. Diverses impressions ressortent de ses toiles : la tension, l’exclusion, la mélancolie… Ce traitement du silence s'explique par une volonté chez l'artiste de représenter ce qui ne peut pas être exprimé « Si vous pouviez le dire avec des mots, il n'y aurait aucune raison de le peindre ». La frontière entre espace intérieur et espace extérieur est matérialisée par une fenêtre, une porte ou un contraste de lumière, suggérant un effet d’aliénation. Cette toile met en scène une femme, nommée Shirley, accompagnée d’un homme, peut-être son mari, nous laissant imaginer ses pensées intimes. L’homme médite sur un rectangle de lumière à ses pieds. Entre lui et la femme de laquelle il s'est détourné, un livre ouvert. Il semble question des espoirs et des frustrations d’une femme quant à son couple, et de la solitude dans leur vie de tous les jours.
Excursion into philosophy
Le tableau réalisé en 1965 montre une jeune femme blonde sur fond de ville américaine, dont les pensées et inquiétudes sont transcrites dans un phylactère « M-Maybe he became ill and couldn't leave the studio ». On devine des gratte-ciels très schématisés, avec un cadrage serré, centré sur le buste de la jeune femme. Des traits noirs et nets figurent les contours de sa chevelure et ses mèches. Elle pose sa tête sur sa main gauche gantée, plongée dans ses pensées. Elle porte une veste blanche dont le col est remonté. Son visage est stéréotypé : beaux yeux, bouche pulpeuse, répondant aux standards de la pin-up des bandes dessinées romantiques de l’époque dont cette peinture est inspirée.
M-Maybe
Œuvre tardive dans la carrière de Roy Lichtenstein, ‘Fishing village’ prolonge son exploration de l’expressionisme abstrait. Mêlant de larges coups de pinceau à son esthétique pop, il réinvente les thèmes classiques de l’histoire de l’art, ici le paysage, pour aller vers l’abstraction. Rythmée, colorée, explosive, l’oeuvre questionne la fonction fondamentale du simple coup de pinceau dans notre perception d’un sujet.
Fishing Village
Originaire du sud-est, la mer m’a naturellement inspirée, notamment lorsqu’elle se déchaîne, démontée les jours de fort mistral !
Mer démontée
Dans un catalogue de décoration, une affiche m’a interpelée, les tubes ayant toujours provoqué en moi une attraction irrésistible !
Les tubes
Les Oursinières