REPRODUCTION (domaine public)
CEZANNE Nature morte au panier 65 x 50
Composition des plus étonnantes avec le grand panier qui s’impose dans une nature morte très complète, maladroitement perché au bord de la petite table et rapetissant le pot à gingembre. Ce panier rend plus confus le rôle qu’auraient dû jouer les grandes poires vertes. Cézanne a pensé cette composition d’un seul tenant, en plaçant la petite table et son amas d’objets en bas de la toile. L’anse du panier guide notre regard au-dessus d’une profusion de fruits tout en mettant en avant le pot, pivot de la composition.
Paul CEZANNE La Montagne Sainte-Victoire
Natif d’Aix-en-Provence, enraciné dans sa terre provençale, Paul Cézanne y revient toujours. C’est vers la nature qu’il s’évade et s’aventure sur les contreforts de la montagne Sainte-Victoire. « Longtemps je suis resté sans pouvoir, sans savoir peindre la Sainte-Victoire parce que je l’imaginais l’ombre concave, comme les autres qui ne regardent pas, tandis que, regardez, elle est convexe, elle fuit de son centre. Au lieu de se tasser, elle s’évapore, se fluidise ». Au départ intimidé par la montagne, il finit par l’apprivoiser et la placer au centre de ses toiles. Le face à face entre la Sainte Victoire et sa palette se métamorphose en épopée sublime. Pour capter sa lumière sans cesse changeante, sa palette de couleurs infinie allant de l’ocre au bleu ciel, il l’a représentée sur 87 tableaux, 44 huiles et 43 aquarelles.
MONET Grosse mer à Etretat 60 x 30
Une fois encore, l’eau – ici la mer démontée – est le sujet d’un tableau dépouillé, profond, mais plein de souffrance. Les lames déferlent sur la grève d’Etretat, des silhouettes de pêcheurs guettent sur la plage… Au cours de sa carrière, Monet s’est penché attentivement sur chaque moment de la nature, de la pastorale au drame violent.
RENOIR Promenade au bord de la mer 63 x 51
A cette époque Renoir recherche une fusion désespérée de tous les aspects du monde et de la vie, en s’abandonnant librement au flot de sa pleine et joyeuse sensualité. Des jaunes, des rouges, des bleus, des verts brillants se mêlent aux roses, aux orangés, aux blancs, aux lilas « Coloré, clair, oui, toute peinture est là ».
GAUGUIN Petites bretonnes devant la mer 61 x 50
En cet automne 1889, Gauguin habite dans le petit hameau du Pouldu dans le Finistère, et vit dans une simplicité primitive. Logé avec ses disciples dans une auberge perchée sur la falaise, il mène une vie de bohême. Sculptures, paysages, scènes prises sur le vif, natures mortes se multiplient. Au fil de ses rencontres, Gauguin fait poser les gens modestes qui deviendront des titres de tableaux fameux comme Petites bretonnes devant la mer. Le lumineux village du Pouldu lui offre la possibilité de « mettre dans ces figures désolées le sauvage que j’y vois et qui est en moi aussi ».
GAUGUIN Otahi 55 x 46
La posture du sujet, probablement fréquente chez les tahitiennes, provient d’un croquis à l’aquarelle de 1892 mais renvoie aussi à divers pastels de Degas que Gauguin admirait. Pose considérée comme tabou car celle où la femme se prépare à la pénétration sexuelle. La femme porte un paréo autour de ses reins.
GAUGUIN Les Seins aux fleurs rouges
Ce tableau représente deux tahitiennes seins nus dont l’une porte un plateau de fleurs rouges. La force et la grâce tranquilles de ces figures féminines du premier séjour tahitien de Gauguin se retrouvent dans ce tableau peint en 1899. Certains détails comme les taches dorées et vertes du fond rappellent ici l’impressionnisme.
GAUGUIN L’appel 61 x 46
Un des derniers tableaux de Gauguin, réalisé sur une île de Polynésie à Atuona en 1901 : l’une des deux femmes, debout sur une terre sacrée, adresse un geste à un être invisible, attendant peut-être l’appel qui mettra un terme définitif à leur destinée. La couleur exotique renforcée traduit un équilibre subtil, entre l’affirmation de la sensualité et le mystère inquiétant. On peut déceler dans cette toile une prémonition de l’artiste déchu, malade et déjà proche de la mort.
VAN GOGH Le semeur 46 x 33
Dans ce tableau, Van Gogh reprend le thème de Millet qui le poursuit toute sa vie, et à qui il voue une grande admiration. Il s’exalte au paysage, à la vie des champs. Le semeur passe devant un tronc d’arbre incliné, coupé à la japonaise, sur une terre violette, sous un ciel vert où un énorme soleil fait auréole au personnage symbolique.
VAN GOGH Le café de nuit 81 x 65
Une lettre à Théo en septembre commente en détail cette célèbre toile « Dans mon tableau ‘Café de nuit’, j’ai cherché à exprimer que le café est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes. Enfin, j’ai cherché par des contrastes de rose tendre, de rouge sang et lie de vin, de doux vert Louis XV et Véronèse, contrastant avec les verts jaunes et les verts bleus durs, tout cela dans une atmosphère de fournaise infernale, de soufre pâle, à exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir » En quelques mois à Arles, la couleur devient primordiale car elle permet à Van Gogh d’exprimer sa sensibilité exacerbée « J’ai cherché à exprimer avec le rouge et le vert les terribles passions humaines ».
VAN GOGH La promenade du soir 55 x 46
Thème du tableau : un couple d’amoureux, les arbres et les forêts, promenade au crépuscule et obscurité, croissant de lune. Cette oeuvre est une peinture de la période moderne appartenant au style post-impressionnisme.
MUNCH Nuit d’été à Studenterlunden 81 x 65
Peinte en 1899 cette huile sur toile représente quatre couples s’échangeant un baiser sur les bancs du Stunderlunden, une nuit d’été à Oslo.
KANDINSKY Mehrere Kreisen 80 x 80
De retour à Moscou après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le style expressif abstrait de Kandinsky a subi des changements. En conflit avec les théories officielles de l’art, il retourne à Berlin en 1921 et va enseigner au Bauhaus en 1922 jusqu’à sa fermeture par les nazis en juillet 1933. C’est alors que Kandinsky peint ce tableau. On pourrait interpréter ces cercles de couleur comme des métaphores spatiales, et le gros cercle central auréolé d’une couleur plus claire comme une éclipse. « Si je me sers ces dernières années avec une préférence si marquée du cercle, la raison n’est pas sa forme géométrique mais mon intense perception de la force intérieure du cercle dans ses innombrables variations …/… Je ne choisis pas la forme consciemment, elle se choisit elle-même » écrit Kandinsky en 1930.
DUFY Intérieur à la fenêtre ouverte 92 x 73
Dans les Années folles Raoul Dufy peignit inlassablement l’arrondi de la Promenade des Anglais de Nice, avenue bordant la mer avec ses palmiers stylisés. Il peint ainsi à Nice un thème récurrent de son œuvre : une pièce intérieure avec une fenêtre ouverte sur la mer, permettant de jouer entre mobilier et paysages. Positionné d’une fenêtre d’un hôtel avec vue plongeante sur la baie des Anges, le peintre émerveillé peint une Promenade des Anglais stylisée et joyeuse. De sa palette nait une déclinaison infinie de bleus éclatants, virant au vert émeraude. Il utilise l’encre de chine noire pour dessiner les contours, faisant ressortir l’aveuglante lumière méditerranéenne.
MODIGLIANI Nu couché 35 x 24
Nu couché, d’une si impérieuse monumentalité, atteint un degré d’ennoblissement et de purification qui lui ôte le moindre relent de vulgarité ou d’érotisme. Les chaleureux aplats mordorés du nu se détachant sur des fonds contrastés virant fréquemment vers le pourpre, la victorieuse torsade du corps lové et épanoui, prennent l’allure d’une offrande sacrée.
MODIGLIANI Nu couché au coussin bleu 35 x 24
La série de nus de cette période (1917-18) accède à une étonnante plénitude charnelle et spirituelle. « La souplesse animale, parfois immobilisée, ses abandons, sa faiblesse heureuse, n’ont point encore connu de peintre plus soucieux de les traduire ».
MODIGLIANI La femme à la cravate noire 61 x 46
Tableau énigmatique, parmi les portraits féminins, La femme à la cravate noire occupe une place à part pour son caractère inédit d’une tendresse et d’un intimisme presque crépusculaire. La palette extrêmement sobre utilise la gamme des gris, à peine réhaussés par la fleur rouge des lèvres. Un portrait de femme au visage oblong et aux yeux en amande dans une pose figée
CREATION
Couchant à l’Almanarre 100 X 65
Sur la route du sel à Hyères s’étend la plage de l’Almanarre, tellement typique avec ses dunes bordées de ganivelles pour retenir le sable. J’ai voulu peindre son charme sauvage quand les couleurs flamboyantes se reflètent sur la mer et qu’il ne reste plus au loin que quelques silhouettes crépusculaires venues célébrer la fin de l’été.
Le vieux Hyères, place Massillon 128 x 80
Sur les hauteurs du vieux Hyères la Tour des Templiers, Commanderie construite au XII è siècle, typique avec ses fenêtres en plein cintre, semble monter la garde sur cette place provençale et ses ‘terrasses’. Elle surgit au milieu des maisons rouges, jaunes et ocres contrastant avec le vert des persiennes et des parasols. Au loin devant les escaliers la statue d’un évêque qui donna son nom à cette place.
Palais-Royal 204 x 72
Balade aux abords de la Comédie Française, dans la cour du Palais Royal où j’aime me perdre au milieu des colonnes, cette œuvre au caractère résolument urbain, contrastant avec la solennité du lieu. Me revient l’image de mon fils courant entre les colonnes de marbre aux rayures blanches et noires et sautant de l’une à l’autre comme un pion de damier.
Santorin, paysage homérique 33 x 24
Lors de mon voyage à Santorin j’ai été frappée par le contraste violent du blanc aveuglant des maisons troglodytes et du bleu outremer des marches d’escalier. J’éprouvai alors une sensation de bien-être en découvrant ce paysage homérique.
CBRD II 204 x 72
En visitant l’exposition au musée d’Art moderne de Paris en 2011, j’ai eu envie d’interpréter à ma façon le logo AIDS peint en 1987 par General Idea – un collectif d’artistes – dont le message était à l’époque de combattre la honte et la peur entourant la maladie du sida. Ces artistes ayant eux-mêmes imité le LOVE pop art peint en 1966 par l’Américain Robert Indiana qui voulait vanter l’esprit de l’amour universel, conformément à l’éthos des années 1960
Escalier à Santorin 33 x 24
Lors de mon voyage à Santorin, j’ai été frappée par le contraste violent du blanc aveuglant des maisons troglodytes et du bleu outremer des marches d’escalier. J’éprouvai alors une sensation de bien-être en découvrant ce paysage homérique